Plus l'identification au mental est forte, plus la vie n'est perçue que par
sa carte. Elle ne représente plus vraiment d'intérêt, et on pourra se battre
toute notre vie pour ces concepts qui ne sont pas réels.
Quand on touche le moment présent, on se rend compte que le mental n'est
plus autant envahissant (même s'il continue de fonctionner en arrière plan).
La conscience au lieu d'être connectée qu'au mental, est connectée à la
réalité. On se rend compte que le fait dans le présent n'est jamais porteur
de souffrance car il n'a pas de signification propre. Le fait dans le
présent n'est pas un concept. Et pourtant il est tout ce qu'il y a de plus
réel. On peut alors observer les choses par delà les concepts et perçevoir
une sensation d'unification avec tout ce qui est.
Ce qui peut être terrifiant est la découverte de la complexité du mental ou
la peur de se retrouver contre un adversaire intérieur. C'est pour celà
qu'il ne faut pas fuir les pensées ou les jugements mais les laisser passer.
Le mental n'est qu'un bio-ordinateur. Tous ses concepts ne sont pas plus
réels que le listing du programme d'un jeu vidéo. Il n'a pas de volonté. Il
s'est juste développé au fil du temps. Comme tu l'as dit dans un de tes
avis, il m'apparaît comme crucial de changer les méthodes d'éducation si on
veut faire avancer les choses. Introduire la notion de mental pourrait
changer beaucoup de choses car c'est lui qui conduit les parents a se sentir
aggressé par la bétise de leur enfant, et qui conduit l'enfant à faire une
bétise. Celà n'empéchera pas les bétises, mais au moins l'éducation
ressemblera moins à un dressage récompense/punition. Quand on fait preuve de
présence face à une personne il n'y a pas de possibilité de lui en vouloir
sans retourner dans ses concepts
En fait, le mental n'a qu'un rôle d'évolution. Je ne sais pas si tu sais
comment ça marche mais avant il y avait le code génétique qui mutait au
hasard, quand la mutation était bonne l'individu avait au long terme une
plus grande descendance de par une meilleure adaptation, et quand elle était
mauvaise la mutation s'éteignait par désavantage d'adaptation.
L'inconvénient est que si jamais on apprend qu'il ne faut pas manger tel
champignon vénéneux, celà ne sera pas marqué dans notre code génétique et
donc non transmis à notre déscendance car les variation adaptatives acquises
au cours de la vie d'un individu ne se transmettent pas.
Le mental est le succèsseur du code génétique. Grâce au mental, les
variation acquises au cours de la vie se transmettent via l'éducation. Tous
les concepts, qu'ils soient normaux ou abbérants se transmettent et
s'inscrivent dans les connections cérébrales. Le concept d'argent est admis
et jamais remis en cause, les concepts de bien et de mal sont souvent
directement transmis, le concept de normalité veut dire que plus on
correspond à la norme, et mieux on est en sécurité, ou même le concept de
comparaison qui va changer notre degré de satisfaction par rapport aux
autres.
Je ressens une éspèce d'angoisse quand je veux lacher prise et quitter mon
mental. Je pense que ce dernier essaie de récupérer le contrôle comme il
peut. Mais à la longue, ce que je me demande, c'est est-ce qu'il vaut mieux
vivre détaché de son mental, en perpétuelle présence mais détaché des
autres, ou si c'est justement notre incarnation qui veut que nous soyons
sujets aux pulsions physiques et terrestres, et que le "but" soit de les
prendre comme un jeu et trouver le juste équillibre entre présence et
divertissement...
Je m'arrête là, en fait j'ai déjà écrit des centaines de pages sur ce sujet
et ce n'est pas facile de faire la transcription d'une sensation car la
dualité dont je parle (mental/"esprit") entre en jeu à partir du moment ou
il y a expression par des mots. Tu dois l'avoir ressenti.
En tous cas si je peux te conseiller des lectures sur le sujet il y a "le
pouvoir du moment présent" d'Eckhart Tolle, avec son autre livre "quiétude".
IL y a aussi "manuel pour une conscience supérieure" par Ken Keyes Jr. Il y
a en a d'autres mais ces trois là sont très intéressants, en particulier le
premier.
Pour ma part je suis étudiant en médecine à Marseille, en deuxième année.
J'ai beaucoup voyagé à cause d'un père militaire que ce soit en France ou en
Afrique, mais ces derniers temps je susi resté à Marseille en raison de mes
études. Voilà. Si tu veux plus de précisions sur un point n'hésites pas à me
poser des questions, tout ce que je dis est une façon de traduire ce que je
ressent, mais c'est loin d'être la seule façon donc il est dur de parler
d'avis. Sinon j'attends tes commentaires avec impatience.
Monday, January 17, 2005
Suite, Thibault...
à 21:07 Publié par karim karim
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